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Danvi Olivier, le combattant révolté |
Nous sommes au quartier latin à Dassa-Zoumé,
une ville située à 200 Km environs de Cotonou où nous attend un commando béret
rouge, DANVI Olivier Kayodé. A la retraite depuis deux décennies, le vieux
combattant garde encore de beaux
souvenirs de son passage dans le corps des parachutistes.
Son regard perçant
qui vous fixe droit dans les yeux, la gravité de sa mine, le geste des
mains quand il parle ne trompent pas.
C'est un militaire pur sang, un vrai. Mais qui a jeté l'éponge très tôt, pour
raison d'injustice. Son enfance n'a pas été du tout heureuse. Il lui fallait donc affermir sa carapace interne pour mieux affronter la
vie. L'aîné aux favoris et aux cheveux
blancs est convaincu que le rapatriement des dahoméens du Niger en octobre 1963
a désorienté les objectifs de son géniteur. Le choc était retentissant et
profond selon ses confidences "je suis né au Niger, lors de ce
rapatriement, j'avais 7 ans. Quand j'ai compris que c'est un coup de frein à
notre évolution".
Danvi Olivier Kayodé
quitte l'école en classe de CM2 et connaîtra les petits métiers "quand
j'ai quitté l'école, mon père était boulanger donc j'ai vendu du pain pour un
certain temps et après j'ai opté pour la mécanique. Après analyse, je me suis
dit qu'il fallait aller dans l'armée. Dieu merci j'ai été recruté en
1975".
Malheureusement pour lui au soir d'une série
d'épreuves militaires son destin dans l'armée prendra une autre direction, celle
de la sortie. "je suis révolté, après des épreuves militaires pour
sélectionner des stagiaires pour une formation, la hiérarchie a désigné des
soldats qui n'ont pas passer les épreuves au détriment de nous autres qui avons
mouillé le maillot. Devant cette injustice, j'ai préféré partir de l'armée".
Depuis, il s'est
reconverti en éleveur. Dans sa cour les poules, les chèvres et les canards
partagent le même enclos, sauf les lapins qui font chemin à part dans un
clapier destiné à eux seuls.
Le 16 janvier 1977,
Bob Denard à la tête d'un contingent de mercenaires soutenus par des pays
africains et européens décide de renverser le régime marxiste léniniste au
Bénin. Danvi Olivier KAYODE était sur le front pour défendre la patrie.
Mathieu Kérékou reste
pour lui un homme courageux et un vrai modèle.
Le retraité s'indigne
de l'insécurité grandissante au Bénin. Pour lui, il y existe bien des solutions
pour faire régresser les braquages sur nos routes. Il estime aussi que la
jeunesse est le fer de lance du développement. C'est pourquoi, il demande aux
jeunes de se prendre en charge et de faire en sorte que le pays avance.
Danvi Olivier Kayodé,
un commando parachutiste au parcourt hors du commun. Aujourd'hui, on le compte
parmi les personnes du troisième âge. Il est père de neuf enfants et préside
l'association des parents d'élèves de Dassa-Zoumé. Suivez la version AUDIO
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