samedi 30 mai 2015

DANVI Olivier, le militaire révolté

Danvi Olivier, le combattant révolté
Nous sommes au quartier latin à Dassa-Zoumé, une ville située à 200 Km environs de Cotonou où nous attend un commando béret rouge, DANVI Olivier Kayodé. A la retraite depuis deux décennies, le vieux combattant garde encore  de beaux souvenirs de son passage dans le corps des parachutistes.
Son regard perçant qui vous fixe droit dans les yeux, la gravité de sa mine, le geste des mains  quand il parle ne trompent pas. C'est un militaire pur sang, un vrai. Mais qui a jeté l'éponge très tôt, pour raison d'injustice. Son enfance n'a pas été du tout heureuse.  Il lui fallait donc affermir  sa carapace interne pour mieux affronter la vie.  L'aîné aux favoris et aux cheveux blancs est convaincu que le rapatriement des dahoméens du Niger en octobre 1963 a désorienté les objectifs de son géniteur. Le choc était retentissant et profond selon ses confidences "je suis né au Niger, lors de ce rapatriement, j'avais 7 ans. Quand j'ai compris que c'est un coup de frein à notre évolution".
Danvi Olivier Kayodé quitte l'école en classe de CM2 et connaîtra les petits métiers "quand j'ai quitté l'école, mon père était boulanger donc j'ai vendu du pain pour un certain temps et après j'ai opté pour la mécanique. Après analyse, je me suis dit qu'il fallait aller dans l'armée. Dieu merci j'ai été recruté en 1975".
Malheureusement pour lui au soir d'une série d'épreuves militaires son destin dans l'armée prendra une autre direction, celle de la sortie. "je suis révolté, après des épreuves militaires pour sélectionner des stagiaires pour une formation, la hiérarchie a désigné des soldats qui n'ont pas passer les épreuves au détriment de nous autres qui avons mouillé le maillot. Devant cette injustice, j'ai préféré partir de l'armée".
Depuis, il s'est reconverti en éleveur. Dans sa cour les poules, les chèvres et les canards partagent le même enclos, sauf les lapins qui font chemin à part dans un clapier destiné à eux seuls. 
Le 16 janvier 1977, Bob Denard à la tête d'un contingent de mercenaires soutenus par des pays africains et européens décide de renverser le régime marxiste léniniste au Bénin. Danvi Olivier KAYODE était sur le front pour défendre la patrie.
Mathieu Kérékou reste pour lui un homme courageux et un vrai modèle.
Le retraité s'indigne de l'insécurité grandissante au Bénin. Pour lui, il y existe bien des solutions pour faire régresser les braquages sur nos routes. Il estime aussi que la jeunesse est le fer de lance du développement. C'est pourquoi, il demande aux jeunes de se prendre en charge et de faire en sorte que le pays avance.

Danvi Olivier Kayodé, un commando parachutiste au parcourt hors du commun. Aujourd'hui, on le compte parmi les personnes du troisième âge. Il est père de neuf enfants et préside l'association des parents d'élèves de Dassa-Zoumé. Suivez la version AUDIO

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